Voici un conte chinois que j’aime beaucoup, plein de philosophie. Il permet de relativiser les événements de nos vies. 

 

Chacun d’entre nous connaît dans sa vie des échecs, des déconvenues, des tuiles, voir des problèmes graves.

Au premier abord, difficile d’être positif face aux événements qui arrivent.

Voici un petit conte chinois pour prendre du recul.

Tu le connais peut-être, il est assez connu.

Je le trouve juste excellent.

 

Chance ou malchance : le conte chinois

Un vieux paysan chinois possédait un cheval d’une rare puissance et d’une telle beauté que les plus riches du pays lui en avaient offert de fortes sommes.

– Jamais je ne le vendrai, répondait le vieux paysan. Je l’aime comme mon fils.

 

Un jour, il se rendit comme à l’écurie et trouva la porte ouverte, le licol cassé. Son cheval avait disparu. Son fils et ses voisins partirent à sa recherche, sans succès.

– Tu n’as pas de chance, dit son voisin. Ton unique bête et la voilà perdue.

– Est-ce une chance, est-ce une malchance, qui peut le dire ? dit le vieux paysan.

 

Quelques jours plus tard il découvrit devant sa ferme une douzaine de chevaux sauvages. Son cheval les avait attirés derrière lui en revenant du fond de la plaine où il s’était enfui. Voyant cela, son voisin lui dit :

– Tu as de la chance, te voilà propriétaire de toutes ces bêtes.

– Est-ce une chance est-ce une malchance, qui peut le savoir ? répondit le paysan.

 

Son fils, en dressant les chevaux sauvages, tomba et se brisa net les deux jambes.

– Tu n’as pas de chance, lui dit son voisin. Ton fils va être immobilisé pour longtemps alors que tu en as grand besoin pour te seconder.

– Est-ce une chance, est-ce une malchance, dit le paysan. Qui peut le dire ?”

 

Quinze jours plus tard, une troupe de soldats et d’officiers fit irruption dans le village et enrôlèrent de force tous les jeunes gens valides pour partir faire la guerre. Tous, sauf le fils du paysan qui n’était pas encore guéri. Son voisin lui dit :

– Tu as de la chance, ton fils ne doit pas partir faire cette sale guerre. On ne sait pas dans quel état nos enfants vont en revenir.

– Est-ce une chance, est-ce une malchance, dit le paysan. Qui peut le savoir ?”

 

 Quelques mois plus tard la guerre s’acheva. Certains n’en revinrent pas. Mais d’autres rentrèrent, couverts de gloire et chargés d’un riche butin de guerre.

– Tu n’as pas de chance, dit le voisin, ton fils n’est pas revenu riche de la guerre.

– Est-ce une chance est-ce une malchance ? Qui peut le dire ? dit le vieux paysan.

 

« Richesse vite accumulée, richesse vite dilapidée » dit le proverbe. Et la misère réapparut, encore plus dure à supporter suite à une période d’abondance.

– Tu as de la chance, dit le voisin. Ton fils n’est pas rentré riche de la guerre, mais il n’est pas tombé dans cette misère noire et démoralisante où sont en train de sombrer nos propres enfants.

– Est-ce une chance, est-ce une malchance, dit le vieux paysan? Qui peut le savoir…

 

Bref, tu as compris, cela pourrait être répété à l’infini.

 

Au premier abord, lorsqu’un événement défavorable nous arrive, nous ne voyons que les conséquences négatives à court terme.

 

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Il faut parfois beaucoup de temps avant d’avoir le tableau d’ensemble.

Nous réalisons alors que non seulement cet événement n’a pas été si négatif que cela, mais que ce fut même une bonne chose !

C’est le cas par exemple d’un licenciement qui aura permis à certains de trouver leur voie et de devenir indépendant.

Cela peut être le cas d’une rupture amoureuse qui nous aura changé et permis ensuite de rencontrer une personne qui nous convient mieux.

 

Après la lecture de ce mail, prends quelques minutes pour réfléchir.

Je suis sûr que tu as des exemples dans ta vie non ?

Lors d’une prochaine déconvenue, je pense que ce conte peut aider à prendre les choses avec plus de recul et de philosophie.

 

Bonne journée à toi,

A jeudi matin !

Fabrice

 

Extrait de Kairos, ma lettre quotidienne.

Kairos, kesako ?