J’ai toujours aimé travailler dans un café ou un bar. Je le fais en France ou à l’étranger depuis plus de 10 ans. C’est pour moi un lieu de travail où je suis productif. Je vous explique pourquoi, et ce n’est pas que moi qui le dis, mais une étude !
Il y a peu, je vous parlais dans un article des différents lieux pour travailler quand on est indépendant. Vous avez bien sûr le coworking, votre bureau chez vous et les cafés et bars.
Focus ici sur les cafés et bars qui ont vu ces dernières années éclore les laptop sur leurs tables. Et ce n’est pas près de s’arrêter !
Pourquoi je suis productif dans un café
Je ne sais pas vous, mais pour ma part, je suis en général plus productif dans un café, surtout pour des tâches créatives, comme l’écriture de cet article.
Et cela me convient mieux parfois que l’ambiance d’un coworking ou d’un open space.
Pourquoi ?
Dans un espace ouvert, votre esprit isole plus facilement une conversation, car il n’y a pas de bruit ambiant. Aussi, vous allez être focus davantage dessus et cela risque de vous déranger.
Tout le monde a connu cela : le lieu est silencieux, puis il y a cette conversation entre deux télétravailleurs qui dure et qui commence à vous énerver. Vous avez du mal à vous concentrer sur votre tâche. Limite, vous avez des scènes de meurtres qui vous viennent à l’esprit. Bon, faut boira moins de café.
Dans un café ou un bar, il y a souvent un bruit de fond entre les conversations ici et là, le bruit des couverts et des verres. Cela crée une sorte de bruit ambiant qui au final n’est pas dérangeant. Votre esprit a du mal à s’accrocher à un de ces sons.
Sauf bien sûr si vous êtes assis vraiment à côté d’une table où l’une des personnes parle d’une voix forte.
Selon une enquête menée par l’Université Yamaguchi, les sujets étaient moins productifs en cas de conversations liées au travail, ce qui arrive tout le temps dans un open space ou un coworking. La concentration diminue si l’information significative est rendue audible.
Dans un café, les conversations sont diverses et portent peu sur le travail. De plus, elles sont noyées dans le bruit général. Votre cerveau parvient peu à isoler un bruit spécifique ou une conversation.
Je connais beaucoup de créatifs, par exemple, des écrivains, des blogueurs qui aiment travailler dans un café. C’est là qu’ils sont le plus productifs. L’auteur d’Harry Potter n’a-t-elle pas écrit son roman dans un pub d’Édimbourg ?
Moi-même, j’ai écrit la majorité de mon livre « Libre d’être digital nomad » dans des cafés et des bars de Bogota. Je me faisais des séquences en deep flow pendant deux ou trois heures. Et oui, ces lieux m’ont aidé à me concentrer, clairement.
D’ailleurs, vous avez aussi des applications comme Noisly qui proposent des ambiances café et bars. C’est donc bien que cela aide !
Sans parler que parfois, entendre une conversation est une source d’idées pour le créateur de contenu. J’ai souvent écrit des posts en reprenant des conversations de mes voisins de table.
De plus, les cafés possèdent parfois une vraie ambiance et une identité propre.
Bref, c’est le lieu que je préfère pour écrire, être créatif et faire du brainstorming.
Pour les tâches techniques, répétitives et autres, je peux tout à fait être chez moi ou dans un coworking. Pour les calls (coaching, partenaires…), par contre, j’essaye d’être chez moi ou à l’hôtel.
Cela dit, il y a aussi des inconvénients à travailler dans un café.
La question de la sécurité de votre matériel dans un café
C’est un point important.
Autant dans un coworking, vous pouvez laisser vos affaires sans soucis le temps d’aller aux toilettes, autant dans un café, cela pose problème.
Je me souviens d’une amie me racontant le vol de son laptop le temps d’aller aux toilettes dans un Starbucks. J’ai trouvé cela vraiment imprudent de sa part de laisser ainsi son outil de travail seul. Et non, demander au voisin de surveiller, cela ne suffit pas à mon sens. Cela ne signifie pas qu’il va être 100% attentif.
C’est une chose que je ne fais jamais dans n’importe quel café : je vais toujours aux toilettes avec mon laptop et mon sac. C’est pénible, mais c’est ainsi. Obligatoire. Encore plus dans un Starbucks à mon sens.
De plus, vous donnez le temps à un hacker d’installer un logiciel avec une clef USB. Certes, la chose est rare, mais c’est possible.
C’est en tout cas ce que m’a dit un étudiant alors que je me levais pour prendre une serviette dans un Starbucks du centre de Paris. J’avais pourtant fait juste quelques pas. Il m’a alors alerté en disant que quelques secondes suffisaient pour un hacker : il insère sa clef USB pour y déposer un programme afin de contrôler votre ordinateur et volé ce qu’il veut. Je ne sais pas si cela était exagéré, mais j’avoue, il m’a limité fait peur le bougre.
À l’étranger, cette règle fait encore davantage sens. C’est une règle que j’applique tout le temps.
Bref, il va falloir faire corps avec votre laptop.
Et de l’ergonomie
Oui, travailler dans un café n’est pas l’idéal pour votre dos. Les tables ne sont pas forcément très hautes, ni spacieuses. Et les chaises, c’est souvent le minimum.
Aussi, si vous avez des problèmes de dos, je vous déconseille de travailler dans un café toute la journée.
Support pour laptop indispensable.
Conseils importants pour travailler dans un café :
Malgré ses avantages, travailler dans un café n’est pas idéal au niveau de l’ergonomie.
Aussi, il convient de suivre certaines règles :
-assurez-vous avant de venir que votre batterie est bien chargée, au cas, où vous ne trouveriez pas de prises électriques
-idem pour votre smartphone, car vous risquez de devoir utiliser la connexion 4G en partage sur votre laptop.
-oreillette indispensable si vous devez faire un appel.
-si le wifi est généralement présent, il n’est pas toujours sécurisé. Installez un VPN.
-gardez toujours un œil sur vos affaires, même si vous vous levez deux secondes pour aller prendre du sucre.
-si l’environnement est trop bruyant, prenez un casque et mettez de la musique douce ou d’ambiance.
-évitez les tables près des toilettes et de l’entrée
La question de la consommation sur place
Ha, c’est la grande question quand on travaille dans un café : le seuil de tolérance des serveurs.
Avec la généralisation du télétravail, je trouve que la tolérance est bien plus grande qu’avant, surtout dans les grandes villes. Cela fait longtemps que je n’ai pas été dérangé par un serveur me demandant de consommer.
Il faut dire que je fais le minium : un café ou une boisson toutes les deux heures me semble bien. Et puis, forcément, si vous revenez régulièrement, un client fidèle a plus de liberté.
J’évite aussi les cafés bondés et les heures de repas. Pour le coup, vous risquez d’être chassé et c’est normal.
Je me demande la position des propriétaires de cafés vis-à-vis de cette clientèle. Est-ce une bonne chose pour eux ? Certes, ils n’ont pas le choix, c’est une tendance de fond, il faut bien s’adapter.
J’imagine que c’est une clientèle en plus bienvenue lors des heures creuses des après-midi. Certains cafés ont vu le jour en visant spécifiquement cette clientèle d’ailleurs. On les appelle les slow cafés.
L’Anti café bien connu des parisiens est un exemple.
Les slow cafés
Le concept : vous payez à l’heure votre présence en échange de cafés et de snacks à volonté. Ici, nous sommes donc un mixte entre le café et le coworking.
L’avantage, c’est qu’on vous laisse tranquille et que le lieu est un minimum optimisé pour le travail sur ordinateur. Plus la peine de courir après une prise et le wifi est bon. Il y a toujours ce bruit de fond aussi qui ressemble à ce que l’on peut trouver dans un café.
Par contre, vraiment, ces lieux perdent le charme et l’intérêt des cafés. Vous ne trouvez pas ?
Ils sont assez standardisés, il manque souvent une vraie ambiance, une vraie touche personnelle.
Il n’y a plus cette mixité du public qui fait la richesse des cafés : des hommes et des femmes de tout âge et de toute profession et milieux. Je trouve cela chouette de travailler là, de mon fondre dans le décor, du moins d’avoir l’impression de me fondre là au milieu de ces moments de vie. C’est mon côté romantique qui doit parler un peu là.
Vous aimez travailler dans les cafés vous ?
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